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Espagnol

  Lectura 65  
  Corrida de toros (continuación) Course de taureaux (suite)
  II II
1 Sonaron timbales y clarines (1) y salió el primer toro... Les timbales et les clairons résonnèrent et le premier taureau sortit...
2 En un instante echó al suelo a los tres picadores que le esperaban lanza en ristre, y de los jacos, dos quedaron moribundos, arrojando por el perforado pecho chorros de sangre obscura. En un instant il jeta à terre les trois picadors qui l'attendaient la lance à l'arrêt; et quant aux chevaux, deux restèrent à l'agonie, laissant échapper par leur poitrail troué des flots de sang noirâtre.
3 El otro corrió loco de dolor y de sorpresa de un lado a otro de la plaza, con el vientre abierto y la silla suelta, L'autre affolé de douleur et de surprise courut d'un côté à l'autre dé l'arène, le ventre ouvert et la selle détachée
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mostrando por entre los estribos sus entrañas azuladas y rojizas, semejantes a enormes embutidos.

laissant voir à travers les étriers, ses entrailles bleuâtres et rougeâtres, semblables à d'énormes boudins.
5 Salieron nuevos jinetes y otra vez se repitió el repugnante espectáculo. De nouveaux cavaliers arrivèrent et encore une fois le répugnant spectacle se reproduisit.
6 El público celebraba con risas y exclamaciones las ruidosas caídas de los jinetes. Le public accueillait par des rires et des exclamations les bruyantes chutes des cavaliers.
7 Sonaba la arena sordamente con el choque de los cuerpos duros y sus piernas forradas de hierro (2). L'arène résonnait sourdement sous le choc des corps rudes et des jambes bardées de fer.
8 Unos caían de espaldas como talegos repletos, y su cabeza al encontrar las tablas de la valla, producía un eco lúgubre. Les uns tombaient en arrière (sur le dos) comme des sacs pleins, et leur tête, en heurtant les planches de la barrière, produisait un écho lugubre.
9 Ese no se levanta, gritaban en el público. Debe tener abierto el melón. Celui-là ne se relève pas, criait-on dans le public. Il doit avoir le melon ouvert.
10 Y sin embargo se levantaba, extendía los brazos, rascábase el cráneo, recobraba el recio castoreño (3) perdido en la caída, Et cependant il se relevait ; il étendait les bras, se grattait le crâne, reprenait son robuste chapeau de castor perdu dans la chute,
11 y volvía a montar en el mismo caballo, que los monos sabios (4) incorporaban a fuerza de empellones y varazos. et remontait sur le même cheval, que les monos sabios faisaient relever à force de bourrades et de coups de trique.
12 Así que caía un picador, Gallardo tendía la capa y se llevaba el toro al otro extremo del redondel (5), aturdiéndole con una serie de capotazos, hasta que turbada la fiera quedábase inmóbil inmóvil. Dès que tombait un picador, Gallardo tendait la cape et emmenait le taureau à l'autre bout du redondel, l'étourdissant par une série de passes, jusqu'à ce que la bête épuisée restât immobile.
13 En una ocasión consiguió un gran aplauso tirando de la cola el toro para librar a un picador que estaba en el suelo próximo a ser enganchado. Il lui arriva une fois de mériter une grande ovation en tirant le taureau par la queue afin de délivrer un picador qui était à terre sur le point d'être accroché.
14 Los cuernos del toro no llegaban nunca a enganchar a los jinetes, pero ciertos picadores, al quedar en el suelo, permanecían exánimes, Les cornes du taureau n'arrivaient jamais à saisir les cavaliers, mais certains picadors en tombant à terre, restaient inanimés et
15 y un grupo de servidores de la plaza tenía que llevarles a la enfermería para que les curasen una fractura de hueso o los reanimasen de su conmoción, que tenía el aspecto de la muerte. un groupe d'employés de la place devaient les emmener à l'infirmerie pour qu'on leur soignât une fracture d'os ou qu'on les fit revenir de leur commotion qui avait tout l'aspect de la mort.
  (Sigue.) (A suivre.)
 

NOTES.

(1) Chaque phase de la lidia est annoncée par une sonnerie spéciale. Les picadors sont armés de piques appelées picas, varas, puyas ou garrochas. Ils doivent piquer le taureau sur le haut du cou (el morrillo) ; réglementairement il faut que le taureau ait reçu quatre coups de pique (puyazos) à cet endroit. Le taureau ainsi préparé ne relève plus la tête, comme il le faisait en sortant du toril, mais la porte baissée par suite des blessures. La pose des banderilles est faite dans le même but, c'est-à-dire pour faciliter ensuite la tâche (la faena) du matador. Un taureau bien travaillé est dit aplomado.

(2) Ce ne sont pas seulement les jambes qu'ils ont bardées ou plutôt cuirassées de fer, mais c'est tout le corps qu'ils ont rembourré de coussins en cas d'un accrochage du taureau.
(3) Le castoreño des picadors est un chapeau à larges bords et en peau de castor.
(4) Les monos sabios sont des toreros de catégorie inférieure, employés à des besognes secondaires de la corrida, comme de verser du sable sur les flaques de sang, de s'occuper des chevaux tombés ou crevés, etc.
(5) Dès qu'un picador est tombé, afin que le taureau ne s'acharne ni sur le cheval ni sur le cavalier, ses compagnons de cuadrilla, les banderilleros, et à l'occasion le matador, entreprennent le taureau avec leur cape et l'emmènent aussi loin que possible, c'est ce qu'on appelle faire le quite.