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397 | Español |
Espagnol |
Lectura 62 | ||
El Carlanco (fin) | Le Carlanco (fin) | |
1 | Las chivitas, que creyeron que era su madre, fueron y abrieron (1) la puerta, y vieron que era el mismísimo (2) Carlanco en propia persona. | Les chevrettes, qui crurent que c'était leur mère, allèrent ouvrir la porte et virent que c'était le Carlanco lui-même, le Carlanco en personne. |
2 | Echáronse a correr, y se subieron por una escalera al sobrado, y la tiraron tras sí; de manera que el Carlanco no pudo subir. | Elles se mirent à courir et montèrent au grenier par une échelle qu'elles tirèrent après elles; si bien que le Carlanco ne put monter. |
3 | Este, enrabiado, cerró la puerta, y se puso a dar vueltas (3) por la estancia, pegando unos bufidos y dando unos resoplidos que a las pobres cabritas se les helaba la sangre en las venas. | Celui-ci, fou de rage, ferma la porte et se mit à tourner dans la pièce, poussant des grognements et de tels ébrouements que les pauvres chevrettes sentaient leur sang se geler dans leurs veines. |
4 | Llegó en esto su madre, que les dijo : | Sur ces entrefaites arriva leur mère qui leur dit : |
5 | ¡Abrid, hijitas, abrid! Que soy la madre que os parí. | Ouvrez, mes petites filles, ouvrez; c'est moi la mère qui vous ai donné le jour. |
6 | Ellas, desde su sobrado, la gritaron que no podían, porque estaba allí el Carlanco. | Du grenier, elles lui crièrent qu'elles ne pouvaient pas, parce que le Carlanco était là. |
7 | Entonces la cabrita soltó su carguita de leña, y como las cabras son tan ligeras, se puso más pronto que la luz en el convento (4) de las avispas, y llamó : | Alors la pauvre chèvre lâcha sa charge de bois, et comme les chèvres sont si légères, elle arriva plus vite que la lumière au couvent des guêpes et frappa à la porte : |
8 |
¿Quién es? preguntó la tornera. |
Qui est là? demanda la tourière. |
9 | Madre, soy una cabrita, para servir a usted. | Mère, c'est une pauvre chèvre, pour vous servir. |
10 | ¡Una cabrita aquí, en este convento
de avispas descalzas y recoletas? ¡Vaya, ni por pienso ! (5) Pasa tu camino y Dios te ayude, dijo la tornera. |
Une chèvre ici, dans ce couvent de guêpes déchaussées et récollettes. Allons donc! Tu n'y songes pas! Passe ton chemin et que Dieu te protège (t'aide), dit la tourière. |
11 | Llame usted a la madre abadesa, que traigo prisa (6), dijo la cabrita; sino voy por el abejaruco, que le vi al venir por acá. | Appelez la Mère abbesse, car je suis pressée, dit la chèvre, sinon je vais chercher le guêpier que j'ai vu par là en venant. |
12 | La tornera se asustó con la amenaza, y avisó a la madre abadesa, que vino, y la cabrita le contó lo que pasaba. | La tourière s'effraya de la menace et avertit la Mère abbesse qui arriva, et la chèvre lui raconta ce qui arrivait. |
13 | Voy a socorrerte, cabrita de buen corazón, le dijo, Vamos a tu casa. | Je vais te secourir, chèvre compatissante (au bon cœur), lui dit-elle. Allons chez toi. |
14 | Cuando llegaron, se coló (7) la avispa por el agujero de la llave, y se puso a picar al Carlanco, ya en los ojos, ya en las narices, de manera que lo desatentó (8) y echó a correr que echaba incendios; y yo | Quand elles arrivèrent, la guêpe se faufila par le trou de la serrure (de la clef) et se mit à piquer le Carlanco, tantôt sur les yeux, tantôt sur le nez, de telle façon qu'elle le rendit fou et qu'il s'échappa (se mit à courir) en jetant feu et flamme..., et moi |
15 |
Pasé por la cabreriza, y allí me dieron dos quesos : uno para mí, y el otro para el que escuchare aquesto (9). |
je suis passé par la cabane des chevriers et on m'y a donné deux fromages ; l'un pour moi, l'autre pour celui qui aura écouté ceci. |
Fernán Caballero. |
Questionnaire |
¿A quién vieron las cabritas cuando abrieron la
puerta? ¿Qué hicieron entonces? ¿Cómo subieron al sobrado? ¿Por qué no pudo subir el Carlanco? ¿Qué hicieron las cabritas cuando apareció la madre? ¿A dónde fué ésta? ¿Qué le dijo la tornera? ¿Qué amenaza le hizo entonces la cabra? ¿Qué dijo la madre abadesa, cuando supo lo que pasaba? ¿Cómo se introdujo la avispa en casa de la cabra? ¿De qué manera atacó al lobo? ¿Cómo se marchó éste? |
EJERCICIOS |
Exercices |
Impératif pluriel (1re et 2e pers.) réfléchi. |
Au lieu de : encerrados
(enfermez-vous), defendedos (défendez-vous), cubridos
(couvrez-vous), on écrit et on prononce :
encerráos,
defendáos, cubríos. |
— 1. Souvenez-vous de ce que je vous ai
dit. |
Révision de l'emploi du subjonctif présent et passé. (140) |
— 1. Quand je serai partie (= j'aurai parti), vous
fermerez bien la porte. — 2. Je reviendrai aussitôt que je pourrai. — 3. Quand quelqu'un frappera à la porte, vous demanderez d'abord : qui est là? — 4. Vous n'ouvrirez qu'à celui qui prononcera ces mêmes paroles. — 5. Si vous ne preniez pas ces précautions, le loup pourrait entrer; et s'il entrait, il vous mangerait. — 6. Le loup se dit : si je pouvais imiter la voix de la mère, elles m'ouvriraient peut-être. — 7. Aujourd'hui, quand la mère rentrera (volver) du bois, j'écouterai ce qu'elle dit, et demain quand les petites chèvres seront seules, je me présenterai comme si c'était leur mère. — 8. La mère chèvre dit à la tourière du couvent des guêpes que si elle n'appelait pas tout de suite (a) la mère abbesse, elle allait chercher le guêpier pour qu'il les mangeât toutes. |
Acertijo |
Un couvent très ferme, sans cloches et sans clochers,
et beaucoup de petites nonnes à l'intérieur, faisant de la confiture de fleur. |
A RETENIR — Para servir a usted = pour vous servir, à votre service. — ¡Ni por pienso! = vous n'y songez pas! — Dios te ayude = Dieu te garde. — Dios le ayude (a usted) = Dieu vous garde. |
LA COQUETERÍA |
¿Hay alguien que pueda calcular lo que representa
para la riqueza de los pueblos el múltiple y activísimo trabajo que
exige el adorno de la mujer? Piensa en los millones de cazadores de pieles y plumas, en las factorías que con ellas comercian, en las fábricas que industrializan esos productos, en las que elaboran las telas, en los millones y millones de obreros que tejen, tiñen, cosen, cortan, bordan, rizan, engranan abalorios, urden encajes, trenzan la fina paja de los sombreros o realizan esos milagros de tela de araña de que se hacen las ropas de las muchachas de hoy. Piensa en la extenuación de los pescadores de perlas, en las luchas libradas por poseer los campos de diamantes, en los trabajos de los químicos que se afanan en producir un nuevo perfume; en las mil pequeñeces indispensables en un tocador, que son elaboradas en cantidades increíbles; en los esfuerzos de las artistas al servicio de las casas de modas para superar la belleza de sus propios modelos... Pero si hay veces que cavilo en esto, y me parece que el mundo entero no hace más que laborar para que la mujer se hermosee. Fernández Flórez : Las 7 columnas. |
511 | CLAVE DE LOS EJERCICIOS |
(139) | |
— 1. Acordáos de lo que os he dicho. — 2. Divertíos, pero quedáos delante de casa. — 3. Si veis llegar a alguien, encerráos. — 4. Si oís llamar a la puerta, aseguráos de que soy yo. — 5. Apresuráos en abrir, es vuestra madre la que os llama. — 6. Acordémonos bien de lo que nos dijo nuestra madre. — 7. Encerrémonos bien dentro de casa. — 8. Asegurémonos de que es nuestra madre la que nos llama. — 9. Apresurémonos en huir : ahí está el lobo. — 10. Escondámonos en el granero (ou en el sobrado). — 11. Sirvámonos de esa escalera para subir. — 12. Defendámonos como podamos. — 13. Asomémonos a la ventana para que nuestra madre nos vea. — 14. Ayudémonos unos a otros. — 15. Vámonos en seguida. |
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(140) | |
— 1. Cuando yo haya salido, cerraréis
bien la puerta. |
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Acertijo : la colmena (la rûche). |
NOTES. |
(1) Fueron y abrieron = fueron a abrir, allèrent ouvrir. |
(2) El mismísimo, superlatif de el mismo, que nous ne pouvons rendre en français : le carlanco lui-même, en chair et en os. Cette expression se trouve plaisamment renforcée encore par : en propia persona, en personne (littéralement : dans sa propre personne). |
(3) Dar vueltas, tourner en rond. Dar bufidos ou resoplidos, s'ébrouer, bouffer de colère. |
(4) Se puso... en el convento, littéralement :
elle se mit, elle arriva au couvent. On dirait pareillement : se plantó en el convento, pour donner de la vivacité à l'expression. |
(5) ¡Ni por pienso! Littéralement : pas même en pensée: il ne faut pas y songer. |
(6) Traigo prisa = tengo prisa, je suis pressée. |
(7) Se coló, se faufila. Colar ne
correspond pas à notre français couler ; il implique l'idée de
traverser un obstacle, de s'infiltrer. On dira colar el café, passer le café parce que le liquide traverse un filtre. La colada, la lessive (pour le même motif). Mais on dira : la sangre corre, el agua corre, etc., littéralement court au lieu de coule. |
(8) Desatentar, étourdir, faire perdre la
tête. — Echaba incendios (il lançait des incendies), exagération plaisante au lieu de echaba chispas, il lançait des étincelles, qui est la formule courante pour dire : (il s'en alla) ventre à terre, à toute allure. |
(9) El que escuchare aquesto (archaïsme),
celui qui écoutera ceci. Escuchare est un ancien futur du subjonctif : ce temps avait pour terminaison -are, -ares, -are, etc., à la première conjugaison, et -iere, -ieres, -iere, etc., aux deux autres. Il servait à traduire le futur hypothétique que l'on rend maintenant par le présent du subjonctif (cf. leçon 63, § 2). Aquesto, ancien démonstratif = esto, ceci. |