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  Lectura 43  
  La venta y el ventero La venta et le ventero
     
1 La venta verdadera (1), genuina, es la que está aislada, lejos de toda población, y principalmente en caminos de travesía (2). La venta véritable, typique, est celle qui se trouve isolée, loin de toute ville et notamment sur les routes très fréquentées.
2 Suelen ser ya grandes y espaciosas, ya pequeñas, pero siempre de aspecto siniestro, colocadas por lo general en hondas cañadas, revueltas y bosques; Elles sont tantôt grandes et spacieuses, tantôt petites, mais toujours d'aspect sinistre, placées en général dans des gorges profondes, à des tournants et dans des bois;
3 en sitios, en fin sospechosos y de modo que sorprendan, como quien dice, al viajero poco experto que con ellas tropieza. enfin, dans des endroits suspects et de façon à surprendre (de telle façon qu'elles surprennent) pour ainsi dire, le voyageur peu expérimenté qui tombe (trébuche) sur elles.
4 Las más comunes se componen de zaguán, cocina, despensa, un cuartucho para el ventero y su familia si es que la tiene, un corralillo (3), una mala cuadra y un pajar. La plupart (les plus communes) se composent d'un corridor, d'une cuisine, d'un office, d'une petite chambre pour l'aubergiste et sa famille, si toutefois il en a, d'une petite cour, d'une mauvaise écurie et d'un fenil.
5 El ventero, aunque habitador del campo, no ha pasado generalmente sus primeros años en él, ni ha sido gañán u hortelano (4), ni ayudado de un modo o de otro al cultivo de la tierra. L'aubergiste, bien qu'habitant (de) la campagne, n'y a pas passé généralement ses premières années; il n'a pas été non plus ouvrier agricole ou jardinier et il n'a pas aidé d'une façon ou d'une autre à la culture de la terre.
6 Por lo regular fué en su juventud soldado o contrabandista, esto es, hombre de armas, Ordinairement il a été dans sa jeunesse soldat ou contrebandier, c'est-à-dire, homme d'armes ;
7

y si no nació con temperamento belicoso, debió de ser calesero, arriero, o corredor de bestias, que el vulgo suele llamar chalán.

et s'il n'est pas né avec un tempérament belliqueux, il a dû être cocher, muletier ou courtier en bestiaux, ce que vulgairement (le peuple a l'habitude d'appeler) on appelle un maquignon.
8 Al cabo, sea cual sea su anterior profesión, en llegando a ventero (5), ya toma una fisonomía particular : Bref, quel que soit son métier antérieur, une fois devenu (arrivé à) aubergiste, voilà qu'il prend une physionomie particulière :
9 más de cuarenta años de edad, aspecto grave, pocas palabras, ojos observadores, aire desconfiado o de superioridad, según los huéspedes que llegan a su casa. un âge dépassant la quarantaine (plus de quarante ans d'âge), un aspect grave, peu bavard (peu de paroles), des yeux observateurs, un air de méfiance ou de supériorité selon les hôtes qui arrivent chez lui.
10 Su vida, que parece debía ser monótona (6) y sedentaria, es, por lo contrario, variada y activa. Son existence qui semblerait (semble) devoir être monotone et sédentaire, est, au contraire, variée et active.
11

En los ratos de ocio se ocupa en aguar (7) el vino, en poner algunos granos de pimienta en los frascos del fementido (8) aguardiente (9), en picar carne de alguna muerta caballería, o en adobar una albarda.

Aux moments de loisir, il s'occupe à baptiser le vin, à mettre quelques grains de poivre dans les flacons d'eau-de-vie frelatée, à hacher la viande de quelque bête de somme crevée, à réparer un bât
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Cuando tiene huéspedes no sosiega del fogón a la cuadra, de ésta al pajar, de allí al mostrador;

Quand il a des hôtes, il n arrête pas (ne se repose pas) du fourneau à l'écurie, de celle-ci au fenil, de là au comptoir;
13 luego al corralillo por leña (10), luego a la despensa por aceite, anda hecho un azacán
(11).
puis il va chercher du bois dans la cour, de l'huile à l'office, c'est un vrai forçat.
14 Parece que de noche no duerme. Si está solo, tiene el oído alerta al menor ruido; Il semble que la nuit il ne dort pas. S'il est seul, il est (il a l'oreille) en alerte au moindre bruit;
15 muchos días pasa en el monte, otros en la ciudad vecina. il passe de longues (nombreuses) journées dans les bois, d'autres à la ville voisine.
  (Sigue.) (A suivre.)

Questionnaire
¿Dónde se encuentra la verdadera venta?
¿Qué aspecto tiene? ¿De qué se compone?
¿Qué ha sido anteriormente el ventero?
¿Cuáles son los principales rasgos (traits) de su fisonomía actual?
¿Qué existencia lleva en la venta?
Diga usted algunas de sus ocupaciones.
 
EJERCICIOS
Exercices
Repassez le présent des verbes en -cer et -cir.
(98)
Mettez le texte suivant à la 1e personne du pluriel :
Nous ne restons pas un jour de plus, etc.

Verbes employés : permanecer (rester), reconocer (reconnaître), conducir (conduire), seducir (séduire), producir (produire), estremecerse (frissonner), carecer (manquer de), introducir (introduire), ofrecer (offrir), guarecerse (s'abriter, se réfugier), padecer (souffrir), amanecer (faire jour).

— 1. No permanezco un día más en esta venta.
— 2. Reconozco que está situada en un sitio pintoresco; esta cañada que conduce a la otra provincia me seduce por lo salvaje y lo grandioso.
— 3. Pero no me seduce tanto el aislamiento (l'isolement) en que vivo, y los modales (manières) del ventero, con sus misteriosas ¡das y venidas (allées et venues) me producen una rara impresión.
— 4. Cada vez que le veo, me estremezco, porque siempre trae en la mano un cuchillo, una hoz, un martillo y a veces una escopeta (un fusil).
— 5. Sin embargo no carezco de valor ni de serenidad (calme), pero, a pesar mío (malgré moi), me conduzco como un cobarde (timide) .
— 6. De noche me introduzco en mi cuarto con mil precauciones, después de registrar (fouiller) cuidadosamente el pasillo y los rincones que ofrecen algún escondrijo (cachette).
— 7. Luego me guarezco en la habitación colocando un armario detrás de la puerta.
— 8. Así y todo (malgré tout) padezco de insomnio y no me puedo dormir hasta que amanece.

 
Le participe présent qui répond à la question comment? te traduit par le gérondif : cantando, comiendo, subiendo.

Les pronoms compléments : me, te, le, la, se, etc., se placent après le gérondif sans trait d'union, mais il faut écrire l'accent sur la voyelle tonique du gérondif : habiéndome, paseándose, ofreciéndonos, etc.
 
(99)

— 1. Quelques-uns s'enrichissent (enriquecer) en travaillant, d'autres en réduisant leurs dépenses (gastos).
— 2. L'aubergiste augmente ses gains (ganancias) en baptisant son vin.
— 3. Il fait du saucisson en hachant la viande d'un âne mort.
— 4. Ce chemin conduit à la ville en passant par un bois.
— 5. On (uno) maigrit (enflaquecer) vite en se baignant tous les jours et en se privant d'un repas.
— 6. On s'instruit en voyageant.
— 7. On apprend bien une langue en la pratiquant tous les jours un peu.
— 8. Tu produis une meilleure impression en te taisant.
— 9. Nous nous introduisons dans la cuisine en montant par la fenêtre.

 

Copla
Gasta la tabernera
pendientes de oro,
y el agua de la fuente
lo paga todo.

La femme de l'aubergiste
— porte des pendants d'or
— et l'eau de la fontaine
— paie tout cela.
 
A RETENIR.
— Como quien dice = pour ainsi dire.
— Por lo regular = ordinairement, généralement

499 CLAVE DE LOS EJERCICIOS
  (98)
  — 1. No permanecemos un día más en esta venta.
— 2. Reconocemos que está situada... que conduce... nos seduce...
— 3. Pero no nos seduce tanto... en que vivimos y... nos producen...
— 4. Cada vez que le vemos, nos estremecemos... siempre trae...
— 5. Sin embargo no carecemos... nos conducimos como unos cobardes.
— 6. De noche nos introducimos en nuestro cuarto... que ofrecen algún escondrijo.
— 7. Luego nos guarecemos...
— 8. Así y todo padecemos de insomnio y no podemos dormir hasta que amanece.
   
  (99)
  — 1. Algunos se enriquecen trabajando, otros reduciendo sus gastos.
— 2. El ventero (ou el tabernero) aumenta sus ganadas bautizando (ou aguando) su vino.
— 3. Hace salchichón picando la carne de un burro muerto.
— 4. Este camino conduce a la ciudad pasando por un bosque.
— 5. Uno enflaquece pronto bañándose todos los días y privándose de una comida.
— 6. Uno se instruye viajando.
— 7. Se aprende bien una lengua, practicándola un poco todos los días.
— 8. Produces mejor impresión callándote.
— 9. Nos introducimos en la cecina subiendo por la ventana.

NOTES.
(1) L'auberge située dans une localité s'appelle taberna et son tenancier est un tabernero. La description du Duque de Rivas (1791-1865) s'applique aux ventas d'il y a cent ans. Il existe toujours des ventas le long des routes d'Espagne, mais, bien entendu, elles se sont modernisées.
(2) Entendez par caminos de travesía les routes qui mettent en communication deux villes importantes ou deux provinces. Un chemin de traverse se dit un atajo ; prendre un raccourci, couper court : atajar. Retenez le proverbe: no hay atajo sin trabajo, il n'y a pas de raccourci sans peine.
(3) Corralillo, diminutif de corral, cour extérieure, basse-cour qu'il ne faut pas confondre avec le patio qui est une petite cour intérieure. Le pajar, dérivé de paja, paille, désigne un bâtiment où l'on emmagasine le foin (el heno) ou la paille.
(4) Gañán, garçon de ferme, ouvrier agricole. Hortelano (dérivé de huerta, jardin potager), jardinier, horticulteur.
(5) En llegando a ventero, une fois devenu aubergiste. Bien que la tournure soit semblable au français en arrivant, le sens est différent, il faut traduire : dès qu'il est arrivé, une fois arrivé ou devenu... En entrando, une fois entré; en saliendo, une fois sorti.
(6) Que parece debía ser monótona, qui, semble-t-il, devrait être monotone. Remarquez l'omission d'un second que, que l'on s'attendrait à trouver après parece (que) debía ser, semble qu'elle devrait être.
(7) Aguar mettre de l'eau dans quelque chose, et au sens figuré : gâter : aguar el placer, gâter le plaisir. Baptiser, au sens propre du mot se dit : bautizar.

(8) Fementido, en parlant d'une personne : déloyal, qui manque à sa foi ; en parlant d'une chose : de mauvais aloi, frelaté.

(9) Le mot aguardiente, malgré son étymologie (eau ardente), est masculin. Dans le langage courant le mot caballería désigne une bête de somme quelconque : cheval, âne ou mulet.

(10) Luego al corralillo por leña; sous-entendez va (por leña), il va chercher...

(11) Anda hecho = está hecho un azacán, c'est un vrai porteur d'eau (cf. note 6 de la première leçon). L'espagnol dit travailler comme un porteur d'eau, de même que chez nous : travailler comme un forçat.