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Un cuproníquel

 

   

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Espagnol

  Lectura quinta (5ͣ)  
  La suerte de Marcelino (continuación) La Chance de Marcellin (suite)
     
1 Alegría.— ¡Madre! Alegria. — Maman!
2 Marcelino. — Aquí están... Y el décimo también.
(Dejándolo sobre la mesa, y a un ademán de Fausta.)
¡No lo toques! ... ¡Huye! A mí ese décimo me huele a azufre (1).
¡Me lo ha mandado Mefistófeles!
Marcellin. — Les voici... et le dixième aussi...
(Le posant sur la table, et, sur (à) un geste de Fausta.)
N'y (ne le) touche pas! Éloigne-toi (fuis)...
Pour moi, ce billet sent le (à) soufre ;
c'est Méphistophélès qui me l'a envoyé.
3 FAUSTA. — ¡Ay, Dios mío!
¿Qué habrá hecho tu padre (2) con la borrachera y el dinero que ha cobrado?
¿Cuánto tiene que haber aquí, Marcelino?
Fausta. — Ah ! mon Dieu !
qu'est-ce que ton père a bien pu faire (aura fait), avec sa cuite, (et) de l'argent qu'il a touché?
Combien doit-il y avoir là, Marcellin?
4 Marcelino. — Lo que todos los días quince :
cuatrocientas doce pesetas con cincuenta céntimos.
MARCELLIN. — La même chose que tous les quinze du mois : quatre cent douze pesetas et 50 centimes.
5 FAUSTA. — ¿Eh?... pero si yo sola he contado ochocientas (3). Fausta. — Eh... mais c'est qu'à moi seule j'en ai compté huit cents.
6 ALEGRÍA. — Y quinientas que he contado yo. Alegria. — Et cinq cents que j'ai comptées moi-même.
7 FAUSTA. — Pues sobran mil pesetas (4). Fausta. — Eh bien, il y a mille pesetas en trop.
8 MARCELINO. — Mira, Fausta, que te las vas a ganar (5) como te pitorrees conmigo (6).
Bueno está que yo lo vea todo doble, pero que tú...
Marcellin. — Écoute, Fausta, tu vas écoper (tu vas te les gagner) si tu te fiches de moi.
Passe (c'est bon) que moi je voie tout en double, mais (quant à) toi...
9 FAUSTA. — Te digo que sobran mil pesetas... Fausta. — Je te dis qu'il y a mille pesetas en trop!
10 MARCELINO, echándose sobre el dinero.
— ¡No! ¡Sí!... ¡Claro! ¡Socorro!
¡Tomarme la lengua! ¡Mirarme el pulso! (7).
Marcelin, se jetant sur l'argent.
— Non!... maïs si!... c'est évident!... au secours!...
Qu'on me tâte la langue!... qu'on me regarde le pouls!...
11 REBOLLO, entrando en escena. — Buenas tardes. REBOLLO, entrant en scène. — Bonsoir.
12 FAUSTA. — Buenas tardes. Fausta. — Bonsoir.
13 REBOLLO. — No estoy equivocado... Rebollo. — Je ne me suis pas trompé.
14 Marcelino. — ¿Qué? Marcellin. — Quoi?
15 Rebollo. — Soy el administrador de la Marquesa de Fuentería.
Usted ha ido a su casa a cobrar un seguro.
Rebollo. — Je suis le régisseur de la marquise de Fuente-Ria.
Vous êtes allé chez elle toucher une assurance.
16 Marcelino. — Si. Marcellin. — Oui.
17 REBOLLO. — Y sin duda al sacar los papeles del bolsillo o de la cartera ha dejado caer este billete de quinientas pesetas. Rebollo. — Et sans doute, en sortant les papiers de votre poche ou de portefeuille vous avez laissé tomber ce billet de 500 pesetas.
18 Fausta. — ¡Pero el billete es bueno! (Alarga la mano para cogerlo.) Fausta. — Mais le billet est bon? (Elle tend la main pour le saisir.)
19 MARCELINO. — Fausta, ¡no toques eso! Marcellin. — Fausta, n'y touche pas!
20 (Entretanto por la ventana ha entrado un sobre con una piedrecita atada que ha venido a caer a los pies de Alegría.
Esta lo abre y saca unos billetes.)
(Pendant ce temps, par la fenêtre est entrée une enveloppe attachée à un petit caillou et elle est venue tomber aux pieds d'Alegria.
Celle-ci l'ouvre et en sort des billets.)
21 ALEGRÍA. — Papá, ¡otras quinientas pesetas! (8). Alegria. — Papa, encore (d'autres) cinq cents pesetas !
22 Marcelino. — ¡Guardias! Marcellin. — Les agents !
23 Rebollo. — ¡Pero hombre! Rebollo. — Mais, monsieur...
24 MARCELINO. — ¡Fresco!... ¡Fresco!...
¡Me he quedado fresco ! ¡ Estoy fresco ! (9).
Marcellin. — De l'air, de l'air ! (frais).
Me voilà dessoûlé ! Me voici dans de beaux draps !
  (Concluye en la lectura siguiente.) (La fin à la lecture suivante.)
  P. Muñoz Seca y P. Pérez Fernández : Los Extremeños se tocan.  

Questionnaire
¿Qué imagina Fausta acerca de los gastos (au sujet des dépenses) de su marido?
¿Cuánto dinero tiene que (doit) haber traído Marcelino?
¿Cuántas pesetas encuentra (trouve) Fausta en la mesa?
¿Cuántas ha contado Alegría?
¿Cuántas pesetas sobran de la cuenta?
¿Quién entra entonces?
¿Qué cuenta el administrador de la marquesa?
¿Qué objeto entra por la ventana y viene a caer en medio de la sala?
¿Quién lo recoge?
¿Qué encuentra Alegría en el sobre?

EJERCICIOS
Exercices
Exercices (10)
Remplacer (mais seulement s'il y a lieu) les points de suspension par les prépositions et les articles appropriés.

— 1. A Marcelino ... décimo que ha comprado le huele ... azufre.
— 2. Fausta está convencida (convaincue) que con ... borrachera, su marido ha gastado ... dinero ... Sociedad.
— 3. Para averiguar... cosa, en seguida se pone a contar ... pesetas y ... billetes que están sobre ... mesa.
— 4. Pero resulta que sobran ... pesetas ... cuenta.
— 5. Todos están ... colmo (comble) ... sorpresa.
— 6. Nadie encuentra (trouve) ... explicación plausible y natural a esa serie ... misterios o quizás (peut-être) ... mistificaciones.
— 7. En medio ... estupor general, Marcelino pierde totalmente ... cabeza y se pone a gritar : ¡... socorro!

 

(11)
Le participe passé conjugué avec
l'auxiliaire haber reste toujours invariable.
Revoyez les notes et les modismes de la leçon.

1. Mon ami (amigo mío) , tu sens le vin et ton histoire sent la mystification (cf. note 1).
— 2. J'ai mille pesetas en trop (= 1.000 p. me sont en trop).
— 3. Voici 500 pesetas en billets et voilà 100 autres pesetas en douros que j'ai comptées moi-même.
— 4. Tu as tout l'argent que tu as touché.
— 5. Qu'as-tu dépensé?
— 6. J'ai bu deux autres verres au café (= dans le café) t mais je ne les ai pas payés.
— 7. Avec ce dixième de loterie, nous avons gagné (ganada) quarante douros.

 
(12)
Ne confondez pas haber (auxiliaire) et tener (verbe actif : posséder).
— 1. As-tu tout l'argent que tu as touché aujourd'hui?
— 2. Vous avez tout l'argent sur la table.
— 3. Nous avons déjà compté plus de mille pesetas.
— 4. J'ai une petite cuite, c'est vrai; mais je n'ai rien perdu (= perdu rien).
— 5. Ce billet de loterie a quelque chose de diabolique (diabólico).
— 6. Comment ai-je la langue?
— 7. J'ai chaud.

Copla
En teniendo yo un cigarro
y seguro mi jornal,
buena cama y buena mesa
¿qué más puedo desear?
Du moment où j'ai un cigare
— et mon salaire assuré,
— bon lit et bonne table
— que puis-je désirer de plus?
 
A RETENIR.
Aqui está el billette = voici (ici est) le billet.
Allí está el dinero = voilà (là est) l'argent.
Oler a azufre = sentir le soufre.
Cobrar dinero = toucher de l'argent.
¡Socorro! = au secours !

472 CLAVE DE LOS EJERCICIOS
  (10)
1 A Marcelino, el décimo que ha comprado le huele a azufre.
2 Fausta está convencida que con la borrachera su marido ha gastado el dinero de la Sociedad.
3 Para averiguar la cosa, en seguida se pone a contar las pesetas y los billetes que están sobre la mesa.
4 Pero resulta que sobran pesetas de la cuenta.
5 Todos están al colmo de la sorpresa.
6 Nadie encuentra una explicación plausible y natural a esa serie de misterios o quizás de mistificaciones.
7 En medio del estupor general Marcelino pierde totalmente la cabeza y se pone a gritar : ¡Socorro!
  (11)
1 Amigo mio, tú hueles a vino y tu historia huele a mistificación.
2 Me sobran mil pesetas.
3 He aquí (ou aquí están) quinientas pesetas en billetes
y he allí (ou allí están) otras cien pesetas en duros que yo mismo he contado.
4 ¿Tienes todos el dinero que has cobrado?
5 ¿Qué has gastado?
6 He bebido otras dos copas en el café, pero no las he pagado.
7 Con este (ou ese) décimo de lotería hemos ganado cuarenta duros.
 

(12)

1 ¿Tienes todo el dinero que has cobrado hoy?
2 Tiene usted todo el dinero sobre la mesa.
3 Hemos contado ya más de mil pesetas.
4 Tengo una borracherita, es verdad; pero no he perdido nada.
5 Ese billete de lotería tiene algo de diabólico.
6 ¿Cómo tengo la lengua?
7 Tengo calor.

NOTES.

(1) Huele a azufre, il sent le soufre.
Le verbe oler (huelo, je sens) ne traduit notre verbe sentir que s'il est question d'odeur.
Le complément se construit toujours avec a :
cette pièce sent le tabac, ese cuarto huele a tabaco;
ça sent le brûlé, huele a quemado.

Ce verbe diphtongue la voyelle o quand elle est accentuée (cf. le tableau des verbes, p. 3) et prend un h devant la diphtongue ue qui se trouve à l'initiale du mot :
huelo, hueles, huele, olemos, oléis, huelen, je sens, tu sens, il sent, etc.

(2) ¿Qué habrá hecho tu padre? Littéralement : qu'aura fait ton père, entendez : qu'est-ce que ton père peut bien avoir fait?
L'espagnol emploie le futur, au lieu du présent, pour marquer un fait envisagé seulement comme possible :
si tu padre no vino, es que estará malo, si ton père n'est pas venu, c'est qu'il doit être malade.
Le français n'admet ce sens qu'au futur antérieur : il aura pris froid (il doit avoir pris froid) : se habrá resfriado.

(3) Pero si yo sola he contado ochocientas, mais c'est que moi seule j'en ai compté huit cents.
La conjonction si est souvent employée, non pour marquer une condition, mais pour attirer l'attention sur un fait :
Si yo mismo lo vi, c'est que (je t'assure que) moi-même je l'ai vu.
Si estuvo aqui toda la tarde, je vous assure, il est resté ici toute l'après-midi.
(4) Sobran mil pesetas, il y a mille pesetas en trop (cf. la note 10, leçon 2).
(5) Te las vas a ganar, littéralement : tu vas te les gagner, sous-entendez : tortas, ou bofetadas, des gifles, une raclée.

(6) Como te pitorrees conmigo : si te pitorreas : si tu te fiches de moi.

(7) ¡Tomarme la lengua! ¡mirarme el pulso!
Marcellin est tellement troublé qu'il intervertît les termes, il aurait dû dire :
mirarme la lengua, regardez-moi la langue;
tomarme el pulso : prenez-moi le pouls.
L'infinitif est souvent employé comme équivalent d'un impératif, surtout lorsque
l'ordre donné ne vise aucune personne en particulier : qu'on me regarde la langue, qu'on me prenne le pouls.

(8) Otras quinientas pesetas, « cinq cents autres pesetas » : encore 500 pesetas.
Lorsque l'adjectif otro accompagne un nom de nombre, on doit le placer avant celui-ci et non après :
donne-moi deux autres cigarettes : dame otros dos pitillos;
tu en prendras bien trois autres, ya tomarás otros tres.

(9) Fresco. L'auteur joue sur les divers sens de ce mot.
Nous avons déjà signalé l'expression un fresco : un homme à culot.
Ici Marcellin commence par réclamer de l'air, de la fraîcheur :
¡ fresco ! i fresco !... En disant : ¡me he quedado fresco! il annonce qu'il est dessoûlé.