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  Lectura segunda (2ͣ)  
  La suerte de Marcelino (continuación) La Chance de Marcellin (suite)
     
1 ROBERTO. — Sí. (Dirigiéndose a la ventana del fondo.)
Y no lloren ustedes.
No lo aflijan más.
Harta desgracia tiene el pobre... (1)
Hasta luego. (Vase por la ventana.)
Robert. — Oui.
(Se dirigeant vers la fenêtre du fond.)
Et ne pleurez pas.
Ne l'affligez pas davantage.
Il n'a que trop de malheur, le pauvre!...
A bientôt. (Il s'en va par la fenêtre.)
2

ALEGRÍA, llorando abre la puerta.
— ¡Pobre papaíto!...

Alegria, elle ouvre la porte en pleurant.
— Pauvre petit papa !
3 Fausta, ídem. — ¡Qué pena! (Se sientan y lloran.)
Al poco rato aperece aparece Marcelino en la puerta de la derecha.
Viene bueno (2) : la gorrilla ladeada a lo tunante (3), un talego de dinero al hombro,
un puro en la boca que es un submarino Peral y una borracherita que le coge todo el cuerpo.
Fausta, même jeu. — Quelle tristesse. (Elles s'asseyent et pleurent.)
Bientôt après, Marcellin paraît à la porte dans un bel état : la casquette posée sur le côté d'un air canaille, une sacoche d'argent sur l'épaule,
à la bouche un cigare qui est un vrai sous-marin et une petite cuite qui le possède de la tête aux pieds (littéralement : lui prend tout le corps.)
4 Marcelino. — ¡Viva la vida! MARCELLIN. — Vive la vie!
5 Alegría, atónita. — ¡Papá! Alegria, étonnée. — Papa!
6 FAUSTA, ídem. — ¡Marcelino! Fausta, étonnée. — Marcellin!
7 MARCELINO. — ¡Viva la vida y el char...leston!... ¡Charleston! MARCELLIN. — Vive la vie et le charleston!... charleston !
8 FAUSTA, huyendo asustada.
— ¡Arrea (4), que tu padre está loco!
Fausta, fuyant effrayée.
— Ça y est, ton père est devenu fou!
9 ALEGRÍA. — ¡Ah! (Estupefactas contemplan a Marcelino que se pone a cantar y bailar.) Alegria. — Ah! (Stupéfaites, elles contemplent Marcellin, qui se met à chanter et danser.)
10 MARCELINO. — Es el baile que inventó Charló con un bastón...
¡Pon!
(Se dirige a la mesa y vuelca allí la plata y billetes que contiene el saco, mientras dice.)
¡Ea, a contar! (5) ¡Dinero!... ¡Viva el dinero!
MARCELLIN. — C'est la danse qu'a inventée Charlot avec une canne... Pom!
(Il se dirige vers la table et y verse l'argent et les billets que contient le sac, tout en disant :) Allons-y, comptons... De l'argent... Vive l'argent!
11 Es el din, din, din, dinero
lo prim, prim, prim, primero
del mundo entero.
¡lo dijo Prim! (6)
Con el tran, tran, tran, trantero
con el tran, tran, tran, tran, tran.
L'argent est la première des choses du monde entier.
C'est Prim qui l'a dit.
Avec le tran, tran, tran, etc.
12 El hombre de magín (7)
y de penetración
se compra un corbatín,
un cuello y un bombín,
se pone un levitón,
se da mucho postín,
lo creen un señorón
y siendo un adoquín (8),
produce admiración.
El don es din
sin din no hay don (bis)
Pon, pon, pon.
L'homme d'imagination
et de bon sens
s'achète une petite cravate,
un col et un melon,
il met une redingote,
il se donne de l'importance;
on le croit un gros monsieur
et tout en n'étant qu'une bûche,
il provoque l'admiration.
13 Hace calorcito, ¿sabes?
Voy a ponerme fresco (9).
(Se quitta Se quita la chaqueta.)
Il fait chaud, sais-tu?
Je vais me mettre à l'aise : (littéralement : frais).
(Il enlève son veston.)
14 Alegría. — ¡Papá! Alegria. — Papa!
15 FAUSTA. — Anda, di, ¿qué te pasa? Fausta. — Voyons, dis : qu'est-ce qui t'arrive?
16 MARCELINO. — Que tengo la suerte agarrada de un pelito.
Que no te he querido decir nada,
pero ayer en el recuento me sobraron (10) quinientas pesetas.
MARCELLIN. — Il m'arrive que j'ai la chance accrochée à un cheveu...
Je n'ai rien voulu te dire, mais hier, en recomptant (dans le recompte) j'ai trouvé en trop (se me sont trouvées en trop) cinq cents pesetas.
17 FAUSTA. — ¡Ay, mi madre, en cuanto te refresques! (11). Fausta. — Ah! ma mère, dès que tu seras dessoûlé (dès que tu te rafraîchiras)!..-
  (Sigue.) (A suivre.)

Questionnaire
¿Por dónde se marcha Roberto?
¿Se presenta Marcelino como todos los días?
¿Cómo lleva la gorra?
¿Qué tiene al hombro?
¿Qué tiene en la boca?
¿Cómo es el puro que fuma?
¿Está alegre o triste?

¿Qué grita al entrar (en entrant) ?

¿Qué imagina su mujer, al verle (en le voyant) así?
¿Está loco Marcelino?
¿Qué es lo que tiene en realidad?
¿Qué hace después de entrar (après être entré) ?
¿Tiene calor o frío
¿Qué hace para ponerse fresco?
¿Hoy tiene buena suerte o mala suerte ?
¿Qué le ha pasado ayer en el recuento?

EJERCICIOS
Exercices

Pour éviter l'hiatus (la agua, la hambre), on emploie l'article el au lieu de la devant tout mot féminin commençant par un a tonique :
el agua, el hambre, el habla (la parole), etc., cf. ESP, p. 87, note 4.
On dira aussi : del agua, al hambre, etc.
Si l
'a initial n'est pas en même temps tonique, on conserve l'article la :
la admiración, la acción, la alternativa, etc.
Pour ce qui concerne l'article indéfini, la règle n'est pas absolue, mais il est préférable de dire :
un agua limpia, un hambre canina, etc.

 
(3)
Remplacez les points de suspension par l'article approprié.

— 1. La triste situación de su marido le parte .. alma a Fausta.
— 2. La buena señora no comprende de pronto (au premier abord) ... alegría de Marcelino.
— 3. De seguro no se debe a ... agua que ha bebido ... animación extraña que le impulsa (pousse) a cantar y bailar.
— 4. Nunca ... agua es capaz de producir tal alegría.
— 5. Desde ... alba (l'aube) hasta la noche, el pobre hombre se ha comido sólo un cacho de pan y de queso para matar ... hambre.
— 6. Marcelino no es ... águila de inteligencia ni de elocuencia,
pero hoy, con ... alegría que le llena ... alma, tiene ... habla fácil, canta y baila
y parece que lleva ... ala (aile) en cada pie.

 
Repassez le présent de l'indicatif du verbe estar.
Rappelez-vous qu'on emploie estar au lieu de ser devant un participe ou un adjectif qui marque un état et non une qualité intrinsèque.
 
(4)
Traduisez en espagnol les phrases suivantes :

1. Marcelin est employé dans une Société d'Assurances.
— 2. Es-tu fatigué? — Je suis crevé.
— 3. Nous sommes contents (contentos).
— 4. Aujourd'hui le pauvre homme est satisfait (satisfecho) de la vie.
— 5. Il n'est pas triste comme les autres soirs (noches).
— 6. Sa femme est stupéfaite et effrayée, quand Marcelin se met à chanter et à danser.
— 7. Mais son mari n'est pas fou.
— 8. Comment vas-tu? (cf. note 2).
— Je me porte bien; nous nous portons tous bien.
— 9. Tu as de la chance.


Copla
Copla
Quiero cantar ahora
que tengo gana,
por si acaso me toca
llorar mañana.
Je veux chanter maintenant
— que j'en ai envie
— en cas qu'il ne m'arrive (litt. pour si par hasard c'est mon tour)
— de pleurer demain.
 
Retenez :
A mí me toca... c'est mon tour...
a tí te toca... c'est ton tour...
A RETENIR.
Al poco rato = au bout d'un petit moment
et de même = al poco tiempo = peu de temps après.
Darse postín, darse tono = faire l'important.
Tener suerte = avoir de la chance.

471 CLAVE DE LOS EJERCICIOS
  (3)
1 La triste situación de m marido le parte el alma a Fausta.
2 La buena señora no comprende de pronto la alegría de Marcelino.
3 De seguro no se debe al agua que ha bebido la animación extraña que le impulsa a cantar y bailar.
4 Nunca el agua es capaz de producir tal alegría.
5 Desde el alba hasta la noche, el pobre hombre se ha comido sólo un cacho de pan y de queso para matar el hambre.
6 Marcelino no es un águila de inteligencia ni de elocuencia,
pero hoy con la alegría que le llena el alma,
tiene el habla fácil; canta y baila y parece que lleva un ala en cada pie.
  (4)
1 Marcelino está empleado en una Sociedad de seguros.
2 ¿Estás cansado? — Estoy reventado.
3 Estamos contentos.
4 Hoy el pobre hombre está satisfecho de la vida.
5 No está triste como las otras noches.
6 Su mujer está estupefacta (ou atónita) y asustada cuando Marcelino se pone a cantar y a bailar.
7 Pero su marido no está loco.
8 ¿Cómo estás? — Estoy bien; todos estamos bien.
9 Tienes suerte.

NOTES.
(1) Harta desgracia tiene el pobre: il n'a que trop de malheur, le pauvre, il est assez malheureux comme ça.
Cet adjectif, qui se construit comme mucho, poco, demasiado a un sens un peu plus fort que bastante et marque davantage la satiété :
Soy harto bueno, je ne suis que trop bon.
Harto ayuna quien mal come, il ne jeûne que trop celui qui mange mal (il jeune assez comme ça).
Estoy harto de trabajar así, j'en ai assez (plein le dos) de travailler ainsi.
(2) Viene bueno, il arrive (il vient) dans un bel état.
Bueno n'indique pas seulement une qualité morale, mais aussi un état momentané s'il est accompagné de estar.
A la question : ¿cómo está usted? ou ¿qué tal?, comment allez-vous?,
on peut répondre : estoy bueno, gracias, je vais bien (je suis en bonne santé), merci.

Il en est de même de l'adjectif malo.
Retenons : ser bueno,k ser malo, être bon, être mauvais ou méchant;
estar bueno, estar malo, être en bonne ou mauvaise santé, être en bon ou mauvais état.
(3) A lo tunante, à la façon de la canaille.
Un tunante, un coquin, un fripon.
A lo a un sens analogue au français à la, des expressions : à la russe, à l'américaine, à l'anglaise, etc.,
et marque une manière d'être habituelle, une mode.
Mais l'espagnol moderne à côté de a lo, a adopté notre tournure à la et dit : marchar a la francesa, filer à l'anglaise.

(4) ¡Arrea! Cette exclamation n'est en principe que l'impératif du verbe arrear, stimuler un animal (pour le faire avancer).
C'est un peu comme si nous disions : hue cocotte !
Elle sert à marquer la surprise devant un événement imprévu ou qui dépasse notre attente.
On emploie dans le même sens l'impératif :
¡atiza! de atizar, attiser.

Les exclamations de cette sorte sont ordinairement suivies en espagnol de la conjonction que, comme si l'on disait mentalement, voilà que.

(5) ¡Ea, a contar!... Allons-y! comptons !
L'exclamation : ¡ea! s'emploie comme le français : courage! vas-y, allons-y! pour exciter quelqu'un avant d'accomplir une action.

¡A contar! est un véritable impératif, qui s'explique par la formule sous-entendue : mettons-nous à compter.
Cette tournure est très employée au lieu de la première personne du pluriel subjonctif contemos qui serait la traduction grammaticale de notre comptons!
On dira de même : ¡ a trabajar ! travaillons, au travail !
Une chanson bachique espagnole dit : ¡A beber, a beber y a apurar las copas del licor! Buvons, buvons et vidons les coupes de la liqueur!
(6) Juan Prim, général espagnol (1814-1870) qui joua un rôle politique important vers le milieu du siècle dernier, notamment à la chute de la reine Isabelle II en 1868. Il y a au Louvre un admirable portrait de lui, peint par Regnault.
Son nom est resté populaire, mais il n'intervient ici que parce qu'il constitue la première syllabe du mot primero.
(7) Magín, déformation populaire pour imaginación, mais ce mot est pris dans le sens d'intelligence.
(8) Un adoquín, un pavé de rue, au figuré : une nullité, un sot, une bûche.
L'espagnol assimile aussi à un alcornoque (chêne-liège) l'homme qui a peu de « magín ».
(9) Ponerse fresco, littéralement : se mettre frais, c'est-à-dire, se mettre à son aise quand il fait chaud.
Rappelons que l'espagnol, au lieu d'enlever sa veste, dit s'enlever la veste : quitarse la chaqueta.
(10) Sobrar, verbe dont nous n'avons pas l'équivalent et qui veut dire : se trouver en trop, être de reste.
Me sobra tiempo, j'ai du temps de reste.
A nadie le sobra dinero, personne n'a de l'argent de reste.
(11) Un cuanto te refresques : littéralement : dès que tu te rafraîchiras, c'est-à-dire, dès que tu seras dessoûlé.
Le subjonctif (refresques) est de règle au lieu du futur (refrescarás) quand il s'agit d'un fait éventuel amené par une conjonction de temps (lorsque, dès que, etc.). (V. E.S.P., p. 348).