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Un cuproníquel

 

   

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  Lectura Primera (1ͣ)  
  La suerte de Marcelino La Chance de Marcellin.
 

Interior modesto.
Fausta, señora de Marcelino; Alegría su hija; Roberto, novio de ésta; luego Marcelino.

Intérieur modeste.
Fausta, femme de Marcellin; Alegria, sa fille; Robert, fiancé de celle-ci ; puis Marcelin.
1 Fausta. — Mi señor marido (1) es el hombre más inútil (2) que lleva calzones en el mundo.
Porque ha tenido de todo y no tiene nada,
porque ha sido de todo y no es nada;
porque lo ha querido todo (3) y se conforma con nada.
Fausta. — Monsieur mon mari est l'homme le plus inutile qui porte culottes dans ce monde.
Parce qu'il a eu de tout et qu'il n'a rien,
parce qu'il a été de tout et qu'il n'est rien;
parce qu'il a tout voulu et qu'il se contente de rien.
2 Pero es un santo, eso sí.
Ahora está colocado de cobrador (4) en esa sociedad y las tres pesetas que gana me las entrega a mí.
Mais c'est un saint, cela oui.
Il est maintenant placé comme encaisseur dans cette société, et les trois pesetas qu'il gagne, il me les remet à moi.
3 El pobre se va por las mañanas (5) con un pedazo de pan y un cacho de queso para los vahídos y vuelve a estas horas hecho serrín (6) con su saco de dinero al hombro a recontar lo cobrado (7)
porque hasta en eso tiene mala suerte;
moneda falsa que le dan, tiene que quedarse con ella a cuenta de la paga.
Le pauvre homme s'en va le matin avec un morceau de pain et un bout de fromage en cas de faiblesse (littéralement : pour les défaillances) et il s'en revient à cette heure-ci, tout flapi (littéralement : converti en sciure, v. note 6) (avec) sa sacoche d'argent sur l'épaule pour (à) recompter la recette,
parce que (jusqu'en) même en cela il a de la malchance;
toute monnaie fausse qu'on lui donne, lui est retenue (littéralement : il doit la garder) sur sa paie.
4 Así es que hoy en día (8) tenemos en moneda falsa, veintitrés pagas adelantadas. C'est ainsi qu'aujourd'hui, nous avons en fausse monnaie une avance de vingt-trois payes (23 payes avancées).
5 ROBERTO. — ¡Pues sí que está colocado! (9). Robert. — Il a vraiment une bonne place (v. note 9).
6 Fausta. — Ayer compré medio kilo de garbanzos con una perra de plomo (10) otra italiana, una francesa, otra de Portugal, un cuproníquel de lata y dos perras danesas. Fausta. — Hier, j'ai acheté un demi-kilo de pois chiches avec un sou en plomb, un sou italien, un sou français, un sou portugais, une pièce de nickel en fer-blanc et deux sous danois.
7 Roberto. — ¡Señora! Robert. — Madame!
8 Fausta. — Como que ya me han preguntado en la tienda si la Sociedad donde esta mi esposo es la Sociedad de las Naciones. Fausta. — Si bien qu'on m'a demandé à l'épicerie si la société où se trouve mon mari n'est pas la Société des Nations.
9 ROBERTO. — Pues poco es lo que gana el señor Marcelino, señora Fausta, pero para como están los tiempos ya es mucho poder comer caliente todos los días. Robert. — C'est vraiment peu, ce que gagne M. Marcellin;
mais par les temps qui courent (lire : comme sont les temps), c'est déjà beaucoup de pouvoir manger chaud tous les jours.
10 ALEGRÍA. — Gracias a él, porque el pobrecito no se gasta en su persona ni una perra chica.
Ni vino, ni café, ni tabaco, ni nada;
que da pena verlo como viene todos los días : desmayadito, cansado, doblado, reventado... (Llorando.)
Alegria. — (C'est) grâce à lui, car le pauvret ne dépense pas même (ni) un petit sou pour sa personne.
Ni vin, ni café, ni tabac, ni rien;
à tel point que cela fait de la peine de (le) voir dans quel état (comme) il arrive tous les jours :
défait, fatigué, voûté (plié), crevé.
(En pleurant.)
11 Con una cara de santo penitente y diciendo siempre lo mismo. « ¿Cuándo vendrá la muerte? ¿Cuándo vendrá la muerte?... »
¡Pobrecillo! ¡Se me parte el alma!

Avec une figure de saint pénitent et disant toujours la même chose : « Quand viendra la mort? »  
Le pauvret! J'en ai l'âme fendue (l'âme se me fend).

12 FAUSTA. — Es verdad. (Llorando también.) Fausta. — C'est vrai. (En pleurant aussi.)
13 ROBERTO. — ¡Vaya por Dios! (11)
(Contagiado y limpiándose una lágrima. Llaman a la puerta.)
Robert. — Misère de Dieu !
(Pris de contagion et s'essuyant une larme. On frappe à la porte.)
14 Fausta. — ¡Ahí está! Fausta. — Le voilà!
15 ALEGRÍA, a Roberto. — ¡Vete! Alegria, à Robert. — Va-t'en.
  (Sigue.) (A suivre.)

Questionnaire

Trate usted de contestar a las preguntas siguientes.

(Essayez de répondre aux questions suivantes)

¿Cómo se llama el marido de Fausta?
¿Es un hombre activo?
¿Dónde está colocalo colocado? (= ¿En dónde trabaja?)
¿Qué empleo tiene en esa Sociedad?
¿Cuántas pesetas gana al día? (= ¿cual es su paga diaria ?)
¿Es mucho lo que gana? — ¿Qué hace del dinero de la paga?
¿Lo guarda para sí? (= ¿se queda con él?)
¿Qué se lleva (qu'emporte-t-il ?) para los vahídos, cuando sale por mañana?
¿Gasta algo para su persona? (= ¿para sí?)
¿Cuando vuelve a casa, qué trabajo tiene que hacer? (Réponse : il doit = tiene que...)
¿Puede entregar a la Sociedad la moneda falsa que le dan?
¿Qué tiene que hacer con la moneda falsa?

EJERCICIOS
Exercices
Repassons les articles :
Définis : el, la, los, las.

Contractés : del (de el), al (a el),
mais : a la, de la, a los, de los, etc.

Indéfinis : un, una.
 
(1)
Dans le texte suivant, remplacez les points de suspension par l'article approprié.
1. ... señor Marcelino es ... hombre inútil, pero ... santo.
2. Ejerce (il exerce) ... empleo de cobrador en ... Sociedad de Seguros.
3. Todo ... día, va de ... casa a otra, visitando a ... clientes.
4. Lleva ... hombro ... saco de cuero donde guarda ... recaudaciones (les recettes) ... día.
5. Cuando vuelve a casa, por ... noche, su primer trabajo es ... recuento ... dinero.
6. No puede entregar a ... Sociedad ... moneda falsa que le dan.
7. Pero ... señora de Marcelino, cuando va ... mercado (au marché), paga a ... comerciantes con ... perras extranjeras y ... pesetas de plomo que ... clientes poco escrupulosos han dado ... pobre hombre.

 

Revoyez le présent de l'ndicatif des verbes :
tener (avoir) et ser (être) et traduisez les phrases suivantes, en tenant compte des noies du texte.

(2)

1. J'ai un mari qui est un homme inutile.

2. Marcellin est pauvre; il n'a rien.
3. As-tu trois pesetas?
— Oui, mais j'ai une peseta en (de) plomb.
4. Nous avons un sac de fausse monnaie.
5. Marcellin est plus scrupuleux que ses clients.
6. Je suis un pauvre homme, mais je ne suis pas un saint.
 
Voir page 464, la clé des Exercices
 
Copla
Por cosas de este mundo
nunca te apures :
que no hay bien que no acabe,
ni mal que dure.
Pour les choses de ce monde
— ne perds jamais patience;
car il n'y a pas de bien qui ne s'achève
— ni de mal qui dure (toujours).
 

A RETENIR.

— Al hombro = sur l'épaule.
— Como están los tiempos = par le temps qui court.
— Quedarse con = conserver, garder par devers soi.
— Conformarse con = se contenter de...
On construit de même = contentarse con, se contenter de ;
estar contento con, estar satisfecho con, être content, satisfait de...


471 CLAVE DE LOS EJERCICIOS
  (1)
1

El señor Marcelino es un hombre inútil, pero un santo.

2 Ejerce el empleo de cobrador en una Sociedad de seguros.
3 Todo el día va de una casa a otra, visitando a los clientes.
4 Lleva al hombro un saco de cuero donde guarda las recaudaciones del día.
5 Cuando vuelve a casa por la noche, su primer trabajo es el recuento del dinero.
6 No puede entregar a la Sociedad la moneda falsa que le dan.
7 Pero la señora de Marcelino, cuando va al mercado,
paga a los comerciantes con las perras extranjeras y las pesetas de plomo
que los clientes poco escrupulosos han dado al pobre hombre.
  (2)
1 Tengo un marido que es un hombre inútil.
2 Marcelino es pobre; no tiene nada.
3 ¿Tienes tres pesetas?
— Sí, tengo una peseta de plomo.
4 Tenemos un saco de moneda falsa.
5 Marcelino es más escrupuloso que sus clientes.
6 Soy un pobre hombre, pero no soy un santo.

NOTES.
(1) Mi señor marido... Quand nous disons en français : monsieur mon mari, nous énonçons à deux reprises le déterminatif mon, puisqu'il est déjà contenu dans le mot monsieur. Señor correspond en réalité à sieur. Le déterminatif, en espagnol, doit se placer avant le mot señor : monsieur le curé, el señor cura, madame la comtesse, la señora condesa; monsieur mon oncle, mi señor tío, etc. ; nous ne pouvons pas traduire exactement en français les exemples où il entre un démonstratif : aquel señor maestro, aquella señora ama (gouvernante). Bien entendu, si l'on s'adresse à une personne on ne met pas d'article : Dígame usted, señor doctor, dites-moi, monsieur le docteur...
(2) El hombre más inútil, l'homme le plus inutile, présente un fait analogue. L'article des superlatifs le plus, la plus, les plus n'est pas répété si ce superlatif est placé après un mot déjà déterminé : l'élève le plus studieux, el alumno más estudioso; la leçon la plus dure, la lección más dura. Il en est de même si le mot est déterminé par un possessif : mes vœux les plus sincères, mis votos más sinceros; ton souvenir le plus cher, tu recuerdo más querido, etc.

(3) Lo ha querido todo : il a tout voulu. Le mot todo, pris dans le sens neutre (toute chose), est employé comme complément d'un verbe et toujours annoncé devant ce verbe par l'article neutre lo : je sais tout, lo sé todo; Dieu voit tout, Dios lo ve todo.

(4) Está colocado de cobrador : il est placé comme encaisseur. On dit aussi très couramment, sans participe : está de contador, il est employé comme comptable ; estoy de secretario en casa de X... Je suis secrétaire chez X...

(5) Por las mañanas, le pluriel marque ici une habitude, nous traduirons donc : chaque matin ou tous les matins.
Rappelons que les expressions : le matin, l'après-midi, le soir, employées comme complément de temps, c'est-à-dire répondant à la question quand? doivent se construire en espagnol avec la préposition por : por la mañana, por la tarde, por la noche. On dit aussi : de noche, la nuit, s'opposant à de día, le jour : Hay que trabajar de día y dormir de noche, c'est-à-dire : il faut travailler le jour et dormir la nuit.

Le pluriel de l'expression a estas horas que l'on trouve un peu plus loin, ne marque qu'une approximation de temps : vers cette heure-ci.

(6) Hecho serrín, littéralement "fait sciure", expression imagée pour dire moulu, flapi, à bout de force. Autres expressions analogues : hecho polvo, réduit en poudre, en poussière; hecho papilla, réduit en bouillie; hecho pedazos, en morceaux ; hecho trisas, réduit en miettes.

(7) Lo cobrado, ce qui a été perçu, la recette. Revoyez l'E.S.P, p. 288.
(8) Hoy en día, redondance du parler populaire dans le genre de : au jour d'aujourd'hui.

(9) Pues sí que... Eh bien, vraiment... Le mot , qui est l'expression normale de l'affirmation, peut servir aussi à renforcer une assertion. Il correspond alors à notre tournure populaire : c'est pour le coup que : sí que tiene suerte, c'est pour le coup qu'il a de la chance.

(10) Una perra de plomo, un sou en plomb. Les sous en bronze sont appelés perras ou perros (chiennes ou chiens) parce qu'ils portent sur l'une des faces l'effigie d'un lion que le peuple a pris ou voulu prendre pour un chien. Pour distinguer les pièces de 5 centimes de celles de 10 centimes, on dit : una perra chica, un petit sou, una perra gorda, un gros sou. Remarquez le jeu de mots : dos perras danesas, deux sous danois et deux chiennes danoises. On désigne sous le nom de cuproníquel (cuivre-nickel) la pièce en nickel de 25 centimes, analogue à la nôtre, et qu'on appelle aussi real, quand on envisage plutôt la valeur que le métal. Rappelons qu'on n'emploie pas l'article un, una devant l'adjectif otro, otra; otra (perra) italiana, un autre sou italien; otra de Portugal, une autre du Portugal.

(11) ¡Vaya por Dios! Que le Bon Dieu m'en tienne compte. Cette interjection est la formule habituelle de la résignation.
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