016 Livre Des contes et légendes |
009 Épouse ou Captive Conte sentimental |
Épouse ou Captive Conte sentimental inédit par Saint-Hugues 1 Candida se dressa, frémissante de la tête aux pieds. Elle secoua ses boucles blondes et leva ses grands yeux limpides sur le redouté duc de Maupertuis qui la dominait de toute sa hauteur. Sa respiration saccadée soulevait son corsage orné de dentelle. - Me marier, mon père, avez-vous dit ! Mais je n'ai que seize ans et n'entends rien à ces choses... (je ne savais pas que ça s'écoutait) Au-dehors, les flots d'une mer déchaînée battaient les remparts du castel en ruines. Le duc toisa sa fille à la lueur des torches. Il avait un regard infaillible pour jauger les chevaux et les femmes.(sympa, encore heureux qu'il n'était pas amateur de bourriques) - Oserais-tu braver mon autorité, Candida ? Apprends que j'ai promis ta main à mon cher ami, le prince Vladimir Braguettof. Tu l'épouseras dans les plus bref délais. Les joues pâles, le front pur de la jeune fille se colorèrent brusquement d'incarnat. - Ma main à Braguettof ! (ou ça ? pardon à qui ?)Mais je n'éprouve pour lui que de la répulsion ! Braguettof, ce slave aux mœurs... Elle baissa les paupières, ses longs cils battirent l'air comme de doux éventails.(que c'est chou) - ... aux mœurs dissolues ! Y songez-vous vraiment, père ! Dans ce cas, je n'ai plus qu'à gravir un à un les degrés de la plus haute tour, à me jeter dans les abysses et... Un ricanement sardonique l'interrompit, se mêlant aux mugissements de la marée montante. - Ah ! Ah ! Ah ! C'est dans les bras de Vladimir qu'on te jettera, ma fille. Telle est ma volonté. Quant à ne connaître rien à l'amour, me crois-tu aveugle ? J'ai surpris certains de tes regards sur le pauvre Blaise, notre garçon d'écurie. Ils sont éloquents, ces regards, petite hypocrite. - Si ma regrettée mère était encore de ce monde, elle s'opposerait... - Ta mère est très bien là où elle est. Il me faut te marier d'urgence, et avec un prétendant fortuné. Nos toitures vénérables s'effondrent. Nos parquets sont vermoulus. L'autre matin, ne me suis-je pas retrouvé brutalement au rez-de-chaussée - dans la grande salle d'honneur, d'accord - mais contusionné et consterné ? Tu veux donc notre perte, fille ingrate ? Écoute, et mesure ma bonté : je te donne à choisir entre Vladimir Braguettof et Aymar O'Canhar. Hein, qu'en dis-tu, Candida ? La jeune fille donnait les marques du plus profond désespoir. Des larmes s'échappaient de ses yeux noisette, joliment taillés en amande. - Je te dis, mon père, que le comte Aymar est âgé de soixante-dix-huit ans et qu'un tel choix m'est impossible. Je préfère les abysses. - Tu préfères surtout, à d'honorables alliances, un vacher sans le sou qui rumine au fond des étables entre ses deux grands bœufs blancs tachés de roux. C'est bon. Désormais, tu vivras enfermée à triple verrou dans le donjon. Dans ce qu'il reste du donjon. Jusqu'au jour où tu accepteras l'époux que je te destine. Candida ploya son cou gracile, secoua ses boucles blondes et esquissa une tremblante révérence devant son père. Celui-ci tourna majestueusement les talons et partit donner des ordres. L'écho de ses pas se perdit dans d'innombrables et sombres couloirs. Candida allait-elle échapper à ce sort cruel entre tous ? 2 Conte sentimental inédit. Sentimental, inédit et.................... cucu !!! Je vais donc l'améliorer de mes propres commentaires ! Du moins je l'espère et je vais essayer. Pendant ce temps, au large, un navire en perdition luttait contre la tempête. Campé fièrement à la proue, son capitaine, le puissant et valeureux corsaire (ben voyons) don Juan d'Arlequinos, scrutait l'horizon de son œil d'aigle. (vu, je l'ai vu, si si) Il n'ignorait pas que la côte proche, quoique presque invisible, (oui, mais souvenez-vous, il a un œil d'aigle, un seul mais le bon) était infestée de récifs, autant de pièges pour les bâtiments désemparés.(les pôvres) Son regard vert étincelait dans les ténèbres,(un éclair vert par-ci, un éclair vert par-là) tandis qu'il lançait des encouragements à ses matelots d'une voix aux accents profondément virils. (oh, ouais ! j'en veux encore) De très haute taille, ses cuisses musclées (je veux voir) émergeant de bottes dominatrices,(ah, ah, intéressant ça) drapé dans une cape sombre malmenée par les embruns, (pauvre cape) il émanait de lui un charme inquiétant. (ou là là j'ai peur) Le charme des fauves, des êtres au pouvoir fatal. (finit la plaisanterie, on va passer à la rigolade) Mais un sort contraire poussait le navire vers une fin dramatique. (ah, zut, crotte de bique) Sentant sa dernière heure venue, (snif,snif) don Juan d'Arlequinos eut un sourire méprisant. (peuf, c'est pas la mort qui va lui faire peur, non mais) Et pour lui seul, il murmura non pas une prière, c'était un mécréant, mais la fière devise que ses ancêtres s'étaient transmise depuis la nuit des temps : "Je sombre, mais ne flotte pas !"(oui, effectivement, si tu sombres... ) Puis il attendit la mort. (un valeureux corsaire, mais qui ne se bat pas contre les éléments, sans doute indigne de son rang !) A ce moment précis, en haut du donjon depuis longtemps repaire des rats velus et des chauve-souris, Candida réfléchissait dans le noir aux moyens de sauvegarder sa pureté. Mais en vain. Elle n'en trouvait aucun. Soudain, au hasard d'une accalmie de la tempête, elle entendit gratter discrètement à la porte. (scrouch, scrouch...) - C'est moi, le pauvre Blaise, chuchota une voix timide. Je vous apporte, maîtresse, un fromage de mes chèvres capricieuses (important ; la précision) afin que vous subsistiez jusqu'à l'aube nouvelle. Tenez, je vous le passe par le judas. - Oh ! Merci, dévoué serviteur. Quel dommage que tu ne sois pas de noble extraction ! (oui, dommage) Avec quelle confiance je m'abandonnerais à toi. Fatalité de la naissance ! (foutue fatalité) Candida éprouvait pour cet humble compagnon de jeux enfantins un sentiment très doux. Hélas, ils avaient tous deux grandi (mince alors) et la distance, entre eux, également. Mais ce soir la jeune fille se dit qu'elle ne devait plus entretenir de ces scrupules de caste. (tu parles) - M'enlèverais-tu, pauvre Blaise,(au passage elle lui rappelle sa condition de pauvreté) s'il en allait de mon salut ? Si je te l'ordonnais ? - Le temps d'aller quérir une hache pour abattre cette porte verrouillée, de confier mes deux grands bœufs blancs tachés de roux (précision d'une très grande importance) au voisin Nicolet, et j'accours, maîtresse ! Je vous enlèverai avec respect. (bon donc le temps qu'il fasse tout cela, il sera de retour dans un jour ou deux) - Va, mon ami, va, la lune se lève. (bonjour Madame la lune, bien dormie ?) Mon honneur repose entre tes mains de rude travailleur de la terre. (et hop, une petite piqûre de rappel) Pour échanger avec lui un sourire, Candida alluma une antique lampe à huile et l'éleva à la hauteur de leurs deux visages séparés par le judas.(encore lui) Elle ignorait que ce simple geste venait de décider pour toujours de son destin. Destin différent, O combien ! de celui qu'elle imaginait en cet instant...(mama mia, je crains le pire) Cette lumière providentielle surgie au sommet du donjon, Arlequinos l'aperçut à l'ultime moment. (ouf sauvé) Aussitôt, il ordonna quelques subtiles manœuvres (ben oui forcément, stupides manœuvres ça l'aurait pas fait) qui permirent à son navire de gagner le port salutaire au lieu de se fracasser sur les remparts du castel du duc. (déjà que le château tombe en ruine) Sauvé ! Il était sauvé, et avec lui ses trois cents valeureux matelots, (valeureux ???) plus une superbe créature (tant qu'à faire, c'est mieux qu'une moche) qui avait embarqué clandestinement déguisée en moussaillon, afin de suivre don Juan dont elle était éperdument amoureuse. Il avait aussitôt éventé la ruse, car aucun moussaillon n'eut jamais lèvres aussi pulpeuse et seins au galbe si renflé.(qu'elle idiote, elle avait pas du regarder assez haut, elle n'avait pas vue son oeil d'aigle) Depuis, il envisageait, selon les caprices météorologiques agissant sur son humeur, (et après ça on dit que ce sont les femmes qui sont capricieuses) soit de la livrer aux requins, (goujat) au risque de déclencher une mutinerie à bord, soit tout simplement de l'épouser. Celle-là ou une autre... Il faudrait bien un jour perpétuer le nom prestigieux d'Arlequinos. (se serait franchement dommage que ce nom tartignole ne soit pas perpétué) Mais il hésitait. Cette jeune personne si hardie ne lui avait pas révélé sa véritable identité. Le prénom de Désirée auquel elle répondait, c'était l'équipage qui l'en avait gratifiée. Jamais prénom ne fut mieux porté. Mais s'il s'agissait d'une roturière ? (mon dieu, mon dieu, que le destin peut être cruel parfois) Don Juan d'Arlequinos estima que le moment était inopportun pour songer au mariage (ah oui ?!) et entreprit de débarquer, les yeux toujours levés sur cette mystérieuse lumière à laquelle il devait son salut. - Monsieur, si je respire encore, c'est grâce à vous ! Telle fut la phrase que don Juan prononça en se présentant devant le duc. La tempête avait réduit son superbe pourpoint brodé d'or à l'état de loques, (il n'a rien fait que rester dans la tempête, et son habit n'a pas tenu le coup ?) mais il gardait fière allure (je suis le valeureux corsaire) et le sombre seigneur ne s'y trompa point. Après les présentations d'usage, le duc s'étonna : - Comment aurais-je pu vous sauver ? Perclus comme je suis de rhumatisme, je ne quitte pas le coin de mon maigre feu. Un vieillard chenu près de ses chenets, voilà le duc de Maupertuis ! (c'est l'heure de verser une petite larme ou deux........ dans les chaumières, évidemment) Arlequinos expliqua alors la miraculeuse lueur apparue au sommet du donjon. - C'est la lampe de cette péronnelle que vous avez aperçue ! ricana alors le duc. Ma fille Candida, que je viens de punir pour sa désobéissance, loge depuis peu dans le donjon. Figurez-vous que cette bécasse refuse le mariage. Deux partis superbes. (les antiquités ça a de la valeur, non ?) Sans réponse de notre part, le prince Vladimir Braguettof (avec un nom pareil, je la comprends) convolera avec sa cousine, la comtesse Natacha Kouïbychef Sverdlovsk Tcheliabinsk. (à vos souhaits) Quant à l'autre parti, le vénérable Aymar O'Canhar, (oh que c'est drôôôle ça!) il faudrait se décider vite. Aymar, à bout de patience, penche dangereusement vers le caveau de famille. Mais j'y songe, cher. Puisque vous avez une dette envers nous, rendez-moi le service de faire entendre raison à cette petite musaraigne. Un beau mariage, que diantre, n'est pas la mer à boire ! (non juste un vieux à................ épouser ! A quoi pensiez-vous ? Un ?) Don Juan esquissa un mouvement d'humeur. Il détestait que les filles se marient. Autant de proies qui lui échappaient. (macho, prétentieux...) Mais cette Candida était peut-être laide à faire peur. 3 Et entre gentilshommes, on se devait de ces politesse. - Pouvez-vous m'indiquer le chemin du donjon ? (vers le haut, andouille) Interrogea-t-il en rassemblant ses loques avec une grâce virile. - C'est très simple, chevrota le duc. Vous traversez les douze salles de réception, (ah, oui quand même) vous gravissez l'escalier à double révolution -quel vilain mot !- vous prenez à droite, puis à gauche. Vous tombez alors sur la grande cour des tournois. Attention aux oubliettes, et à ne pas recevoir un pan de mâchicoulis sur la tête, il en tombe régulièrement les jours de tempête. (ça va pas être facile, regarder ses pieds et ce qui va lui arriver sur la tête) Si vous en réchappez, vous apercevrez le donjon devant vous, ce qu'il reste du donjon. Vous êtes un homme d'honneur, je vous confie la clé. Don Juan était tout en muscles. (avec un nom pareil, pouvait pas en être autrement) Il ploya pourtant légèrement sous le poids de l'énorme clé. (fichtre ! des muscles de midinette ou une clé hors norme ???) Puis, après avoir salué le duc, il partit vers sa mission. Une ombre furtive le suivait en rasant les murs. Malheureusement, il n'y prit pas garde.... (ah, il a du perdre son œil d'aigle en cours de route) - Est-ce toi, pauvre (encore) Blaise ! interrogea Candida du fond de sa cellule, en entendant un pas résonner sur les marches du donjon. Une voix mâle répondit : - Je ne suis pas pauvre, grâce à Dieu, et mon nom n'est pas Blaise mais don Juan d'Arlequinos. M'accorderez-vous un entretien, demoiselle ? (a-t-elle le choix ? tu te souviens elle est renfermée) Candida acquiesça, étonnée. La porte s'ouvrit alors dans un bruit de tonnerre et brusquement ils se retrouvèrent tous deux face à face (c'est mieux deux, pour un face à face) Éblouie, Candida pâlit et vacilla devant cette apparition presque surnaturelle. (presque, seulement!) La surprenante beauté de l'étranger, se prestance, agirent sur elle comme la foudre et la laissèrent sans forces. (au secours, je me meurs, je suis morte.... ah non, c'est pas dans ce conte !) Mais dans son innocence, elle ne sut pas reconnaître aussitôt l'amour (pov'e nulle) à ce grand choc qui la bouleversait toute.(même pas mal) Quant à don Juan, il demeura imperturbable, mais il nota de son infaillible regard vert (œil de lynx est de retour) le charme irréel de la délicieuse créature. Il nota aussi le trouble de Candida et ne put retenir un sourire sardonique. (c'est bien un mec, ça !) - Ainsi donc, vous refusez les partis que vous propose votre père, désobéissante enfant ? Comptez-vous passer le reste de vos jours dans ce sinistre donjon ? (eh bien oui , entre la peste et le choléra....) La pâleur de Candida fit place à une rougeur subite. - Mon honneur, Monsieur, ne concerne que moi. (c'est vrai ça, de quoi je me mêle) Allez dire à mon père dont, je pense, vous êtes l'envoyé, (ouais bien envoyé, oups, pardon) que bientôt je reposerai auprès de ma défunte mère Athénaïs Aglaé Artémise, duchesse de Maupertuis pour son malheur. (à qui ? a la duchesse ?) Cette noble réponse (oh, c'est beau) fit impression sur don Juan. Il n'en laissa rien paraître et répliqua d'un ton ironique : (qu'est-ce que c'est nul) - Parions, belle Candida, que vous accepteriez l'époux que je vous présenterais, moi ! Elle secoua énergiquement ses boucles blondes, en signe de dénégation. - Un troisième prétendant ? Le sort s'acharne sur ma personne. Jamais, Monsieur ! Il prit alors sa petite main blanche entre les siennes, fortes et hâlées. (imaginez le contraste, c'es beau, hein) Un long frémissement les parcourut tous deux à ce premier contact. - Parions un baiser, (profiteur) insista don Juan, que sous peu vous coifferez la couronne d'oranger et le long voile blanc. (médium ?) Un baiser... cela ne vous engage à rien, puisque vous semblez si sûre de votre refus. - Quel étrange pari... murmura Candida, déconcertée. Soit, Monsieur, je l'accepte. (oh, la petite coquine) Mais il faut avoir l'âme bien basse (tu trouves aussi) pour se moquer ainsi d'une infortunée prisonnière ! Après un salut des plus respectueux, mais dans un grand éclat de rire, don Juan prit congé de Candida. Il semblait fort pressé d'accomplir quelque tâche urgente. Et il omit -volontairement peut-être ?- de refermer à triple tour la porte du donjon. Peu de temps après le départ de don Juan, l'ombre qui l'avait suivi s'approcha à pas feutrés de la pièce où se tenait Candida. Désirée -car c'était elle- avait tout entendu de leur conversation et la jalousie la mordait au cœur. (ça t'apprendra à écouter aux portes) Toujours vêtue en matelot, elle fit irruption devant Candida médusée. De telles allées et venues étaient inhabituelles dans ce donjon en ruines. (ah bon !) - C'est notre capitaine don Juan d'Arlequinos, qui m'envoie, (ouh la menteuse) dit Désirée en déguisant sa voix. Je fais partie de l'équipage de son navire. Don Juan a décidé de vous soustraire à votre triste sort, mais il vous juge trop faible pour embarquer. Avalez ce cordial, noble demoiselle, afin de réparer vos forces. D'une main ferme, avec un sourire doucereux, l'étrange matelot tendit une petite fiole à Candida qui, confiante, (mais quelle nouille, je vous jure) en avala le contenu. Aussitôt, elle tomba raide sur le sol humide du donjon... Un éclair de triomphe illumina les prunelles sombres de Désirée. Éclair vite éteint, car don Juan lui-même venait d'apparaître à nouveau dans l'encadrement de la porte ! (ça va se gâter) - Qu'as-tu fait à ma fiancée, (tiens donc) misérable ? (bien dit) s'écria-t-il d'une voix rauque en apercevant le corps inerte de Candida et la fiole vide aux pieds de la coupable. Candida lui était ravie au moment même où il venait de demander sa main au duc ! (les gens sont trop injustes avec moi) Ce dernier avait accepté don Juan pour gendre, à la condition qu'il restaure le castel et qu'il lui verse une très confortable pension. (vieux mais pas fou le barbon) - Vous êtes à moi, don Juan, à moi seule ! siffla Désirée entre ses dents. Jamais je ne permettrais que vous jetiez vos regards sur une autre ! ************* La suite et la fin de se passionnant conte sentimental.... demain ! Je sais vous trépignez d'impatience, mais promis vous connaîtrez la fin, je m'en voudrais de vous laisser sur votre faim !!! Oh là, là, que je suis drôle quand je fais un effort. ************* 4 Elle se pencha sur la pauvre Candida d'un air de mépris : - Cette mauviette, je l'ai empoisonnée. Elle respire encore, mais dans une heure, elle aura quitté ce monde et vous m'épouserez. Nous sommes de la même race, vous et moi ! (en toute modestie, bien sûr) A ce moment précis, don Juan ne put retenir une exclamation à la vue d'un médaillon que Désirée portait au cou. (toujours en service l'oeil d'aigle) D'ordinaire, le bijou était dissimulé sous la rude étoffe de l'habit de matelot mais l'étoffe, malmenées par la tempête, (encore !) était à présent en guenille. - Où as-tu trouvé ce médaillon, sur lequel sont gravées les nobles armes des Arlequinos ? (des boulets sans doute, car rappelez-vous ils sombrent mais ne flottent pas) interrogea-t-il d'un air impérieux. (ouaaahhh) Désirée se redressa, altière. (c'est moi la jument... euh pardon, c'est pas ça) - Il me vient de ma mère, que je n'ai pas connue. Mes parents ont péri dans un naufrage alors que je n'étais qu'un bébé. J'ai été recueillie par des pêcheurs... Sous son hâle, don Juan avait blêmi. - Mes parents, eux aussi, ont péri dans un naufrage, mais moi, je n'étais pas du voyage. Mais alors... tu es ma jeune sœur Rosalinde, qu'on n'a jamais retrouvée ! (ô la pôvre, c'en est fini du mariage) Dans mes bras, ma sœur ! Ciel, j'oubliais ! (pauvre tête sans cervelle) Tu es une criminelle ! Mon Dieu, éclairez-moi. (vite une bougie) Sauvez cet ange à terre et ce démon qui est de mon sang ! (ah le "fameux" nom d'Arlequinos à du plomb dans l'aile on dirait) Désiré, ou plutôt Rosaline, partagée entre la joie et l'horreur, se tordait les mains avec frénésie. (avec qui ?) Soudain, elle bondit vers la porte : - Vite, mon frère... courons au navire. Dans mon sac de matelot, un antidote... Chaque minute compte ! Ils se précipitèrent tous deux dans l'escalier branlant. Ils croisèrent au passage le pauvre Blaise (encore !) qui montait pesamment les degrés, sa hache sur l'épaule. Mais ce n'était qu'un manant et ils ne lui accordèrent pas un regard. (tiens donc, comment se fesse ?) Fort embarrassé, le pauvre (bon on le sait) Blaise tournait autour de Candida allongée blanche et froide sur le sol. Déjà, la porte grande ouverte lui avait semblé louche. (mais c'est qu'il est futé, le pauvre Blaise) Il déposa sa hache inutile (on avait cru comprendre, merci quand même pour la précision) dans un coin et entreprit de réveiller la jeune fille. Mais il eut beau la secouer avec respect, (svp, merci) elle n'ouvrit pas ses beaux yeux noisette. Il se mit à monologuer : - Moi qui croyais que ces nobles demoiselles avaient un sommeil léger comme plume... Je vais la charger sur mon dos. Puis je vais atteler mes deux grands bœufs blancs tachés de roux (oui, on le savait déjà) à ma charrette et j'y installerai la demoiselle. Mais à ce train-là, le Vladimir Braguettof et l'Aymar O'Canhar auront tôt fait de nous rattraper... et pour moi, ce sera la corde au cou !(eh oui, c'est moins élégant qu'une lavallière) Ce qu'elle peut dormir ! Quelle histoire, mais quelle histoire ! Soudain, le galop d'un bouillant coursier (pataglop, pataglop, pataglop....) se fit entendre. Cheval et cavalier dépassèrent le lourd attelage conduit (devinez par qui ?) le "pauvre" Blaise, puis ils firent demi-tour et s'arrêtèrent devant la charrette. Don Juan, car c'était bien lui, (chouette) interrogea le pauvre Blaise (non, je ne dirais rien) du haut de sa monture fièrement cabrée : (Zorro est arrivééééééé) Atterré, le pauvre (là, j'abandonne) Blaise tremblait de tous ses membres. (froussard !) Il avoua, baissant la tête : - Elle est là, Monseigneur, allongée doucettement dans le foin. Elle dort d'un sommeil bizarre. Elle voulait échapper au Braguettof et au O'Canhar, mais à l'allure où vont mes deux grands bœufs blancs tachés de... (vous ne saurez pas de quoi) Fébrilement, don Juan d'Arlequinos sauta de son cheval, enjamba avec aisance le rebord de la charrette...Candida reposait, un sourire angélique aux lèvres. La mort prochaine n'avait pas encore altéré sa beauté. (un : elle n'est pas morte, et deux : elle n'a que seize ans) Avec d'infinies précautions, don Juan fit couler le contenu d'un flacon entre les dents nacrées de la jeune fille qui se redressa aussitôt. Où suis-je ? Que m'est-il arrivée ? balbutia-t-elle étonnée. (eh, nunuche, si tu n'avalais pas n'importe quoi, aussi !) Don Juan frémit. Mais il devait la vérité à Candida. - Pauvre petite... on a tenté de vous empoisonner. Mais vous êtes sauvée. (aujourd'hui elle passerait trois semaines en réa, mais à l'époque il y avait des miracles) - Quoi ! Ce matelot au sourire si doux... - Ce matelot, c'est ma sœur ? - Que dites-vous Monsieur ? Votre sœur ? (mon dieu, mon dieu, quel monde....où vas-t-on, je vous le demande) - Hélas ! Je vous expliquerai plus tard l'étrange fatalité qui s'est abattue sur ma famille. Mais vous n'avez plus rien à craindre de Rosalinde. Elle est partie expier son forfait dans un couvent. (vous savez celui où il y a plein de moines) Chère Candida, m'acceptez-vous pour époux ? Le duc votre père est d'accord. Confuse, le cœur battant, Candida tandis sa petite mimine, pardon, sa petite main à celui dont elle était éperdument éprise. (c'est fou, c'que c'est beau) - Je suis à vous... (on se calme, gente demoiselle) murmura-t-elle d'une voix douce, en secouant ses boucles blondes. Des frissons la parcouraient tout entière. Jamais elle n'avait éprouvé de telles sensations. (ça va devenir torride) - Vous avez vaincu le fier don Juan d'Arlequinos....(morte de rire, vite un antidote) chuchotait son bien-aimé à son oreille. Je capitule. Je dépose mes armes viriles (lesquelles ?) à vos pieds blancs et fins. Il la fit descendre de la charrette et l'enleva sur son cheval fougueux. (c'est beau, hein ?) Don Juan ajouta alors, avec un regard troublant sous lequel frémit Candida : Vous souvenez-vous de notre pari ? Vous me devez un baiser mon amour. Ce premier baiser nous l'échangerons sur mon navire, notre future demeure. Nous serons l'un à l'autre sous les étoiles, bercés par le chant de mes matelots. (eh bin, y'a plus qu'à espérer qu'ils n'auront pas abuser d'un alcool quelconque) Et nous nous aimerons jusqu'à la fin du monde.... (tant que ça ? ça fait pas un peu beaucoup ?) Puis, tandis que le pauvre (eh oui) Blaise s'en allait seul (le pauvre) dans l'aube naissante au pas lent de ses deux grands bœufs... (à vous de deviner les couleurs) ; sans avoir rien compris de son aventure, don Juan et Candida s'éloignèrent au galop du fringant coursier, en soulevant un nuage de poussière dorée... (ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants aux noms stupides) |