DELF: ÉPREUVE
 

DELF B2 - Partie 4
ÉPREUVE DE PRODUCTION ORALE
25 points
DOCUMENT RÉSERVÉ AUX CORRECTEURS
 
Consignes

Présenter et défendre un point de vue construit et argumenté à partir d’un court texte déclencheur.
Débat avec l’examinateur.
 
Sujet n°1
Vous dégagerez le problème soulevé par le document ci-dessous.
Vous présenterez votre opinion sur le sujet de manière argumentée et vous la défendrez si nécessaire.

« La crise d’adolescence n’a rien d’une fatalité »
Par Michel Fize, sociologue au CNRS (Centre national de recherche scientifique)
À qui revient cette idée folle d’inventer, un jour... la « crise » d’adolescence ? Jean-Jacques Rousseau lui-même, le
philosophe pédagogue ! Il n’y aurait, selon lui, qu’adolescents révoltés ou déprimés... Pourtant, tout ceci n’est qu’une
fable ! La crise d’adolescence (de la puberté, en réalité) n’a rien d’une fatalité, ne répond à aucun déterminisme
biologique. Et l’opposition aux parents - aux enseignants quelquefois - n’est pas une nécessité, même si les
« spécialistes » estiment que non seulement la crise existe, mais encore qu’il vaut mieux la faire tôt que tard. Nous
savons maintenant que l’erreur d’analyse tient au fait que la plupart des psychologues, psychiatres, psychanalystes et
médecins parlent de l’adolescence sur la base d’observation de jeunes en difficulté psychologique ou sociale, essayant
de comprendre et de dessiner le « normal » à partir du « pathologique ».

20minutes.fr
 
Sujet n°2
Vous dégagerez le problème soulevé par le document ci-dessous.
Vous présenterez votre opinion sur le sujet de manière argumentée et vous la défendrez si nécessaire.

Violence : les écrans en accusation
Une question complexe qui ne semble pas près d'être résolue
Ce n'est plus une vague mais un raz-de-marée. En Europe et aux États-Unis, les associations familiales et de
téléspectateurs, les instances de régulation voire les chaînes elles-mêmes s'inquiètent de l'impact de la
violence des films et séries télé sur les enfants. Avec chiffres et expérimentations à la rescousse. Comme cette
enquête de Columbia University expliquant qu'un enfant regardant la télé plus de trois heures par jour
risque cinq fois plus qu'un autre d'avoir un comportement violent à l'âge adulte. (...) Ou encore comme ces
tests canadiens démontrant que le degré de la violence acceptée par un jeune est plus élevé que celui d'un
adulte.
Face à certains « experts » pour qui la télévision est responsable de tous les maux, d'autres comme George
Gerbner, pionnier américain des études télé, osent rappeler que l'industrie du film et les exigences
mercantiles sont à l'origine du phénomène. « L'homme n'a pas attendu la télé pour tuer », ironise
l'universitaire canadien Richard Tremblay. Le problème, complexe, exige des réponses forcément nuancées
et la responsabilisation des familles et des parents, eux-mêmes bien souvent en crise. Et puis il y a aussi
Internet : un mal chasse l'autre...

Yves-Marie Labé Le Monde du 3 mai 2003